Autres chirurgies oculaires

Ptérygion

Il s’agit d’une pathologie fréquente qui touche principalement les mélanodermes et les personnes qui ont été exposées au soleil et au vent pendant de longues périodes (habitants des zones tropicales).

Il s’agit d’un repli conjonctival dans l’aire de la fente palpébrale envahissant la cornée. Les facteurs de risque sont le soleil, la race, les micro traumatismes, et certains virus (HPV33).

Les principaux symptômes amenant à consulter sont :

• une gêne dans l’angle interne de l’œil, des rougeurs++, une sensibilité au vent et à la lumière,

• des éblouissements et photophobie parfois,

• de diplopie monoculaire ou baisse d’acuité visuelle avec l’apparition d’un astigmatisme.

Le traitement est uniquement chirurgical et consiste en l’ablation de la zone malade, puis la suture d’un patch (greffe de conjonctive et de limbe) prélevé sur le même œil sous la paupière.

Les techniques actuelles utilisent de la colle biologique pour la « suture » du greffon. Cela permet une cicatrisation aussi efficace que les sutures mais avec une tolérance meilleure et une gêne fonctionnelle moindre. En général, l’œil reprend son aspect normal après un à deux mois.

Aspect post opératoire à 2 mois, cicatrice invisible

Glaucome

Il s’agit d’une atteinte du nerf optique par hypertonie oculaire essentiellement. Elle induit une altération du champ visuel progressive, asymptomatique au début. Les causes sont mystérieuses et il y a une composante héréditaire évidente et essentielle. Le « filtre » de l’œil s’encrasse et la circulation d’humeur aqueuse ne se fait plus correctement. Il en résulte une augmentation de pression intraoculaire progressive. Parfois, des éléments mécaniques (taille du cristallin et étroitesse de la chambre antérieure) favorisent l’apparition de cette pathologie, ou d’une autre appelée improprement glaucome par fermeture de l’angle. Des facteurs généraux comme les pathologies cardio-vasculaires, le tabac, l’hypercholestérolémie, aggravent cette pathologie.

Le diagnostic se fait lors de la consultation médicale chez l’ophtalmologiste, avec la mesure de la pression intraoculaire et l’examen du nerf optique. Il est complété par la réalisation d’examens complémentaires comme la pachymétrie, l’examen du champ visuel automatisé, l’examen OCT du nerf optique, ou encore d’autres examens paracliniques.

La surveillance est indispensable car ce n’est qu’en cas d’atteinte très avancée que le patient se rend compte lui-même du trouble du champ visuel.

Le traitement est varié, d’abord médical par des collyres hypotonisants, puis par chirurgie si l’effet des collyres est insuffisant. Le traitement chirurgical consiste en la réalisation d’une petite trappe de filtration appelée trabéculectomie ou sclerectomie, qui permet de faire diminuer la pression intraoculaire.

Le traitement médical est initié par des collyres dans un premier temps. Un traitement laser SLT ou Argon trabéculoplastie) peut aussi être un complément ou une alternative aux collyres. Cela permet de diminuer la sécrétion d’humeur aqueuse par le corps ciliaire, ou bien d’augmenter la résorption d’humeur aqueuse à travers le trabéculum, afin d’entraîner une diminution de la pression intra-oculaire.

La réalisation d’une trappe de filtration à travers la sclère en enlevant le trabéculum. L’humeur aqueuse filtre à travers la membrane résiduelle, dans la chambre de décompression. Cela permet d’augmenter la résorption de l’humeur aqueuse. Le volet scléral est repositionné en fin d’intervention et l’humeur aqueuse filtre à travers celui-ci.

Cette information générale délivrée sur ce site ne saurait se substituer à l’information spécifique délivrée en consultation par un chirurgien ophtalmologiste spécialisé en chirurgie.